J'aurais jamais cru ça possible, pas comme ça en tous cas...
Après "François second" (avril 2009) et la chute qui a suivi, pour moi c'était clair, plus jamais je ne laisserai un homme entrer dans mon coeur, ça fait bien trop mal lorsqu'il me rejette, plus l'intention de risquer ma vie pour un homme.
Puis un an et demi plus tard (octobre 2010) je me suis laissée tentée par Gilles... Ahhhhhhh Gilles, ce compagnon de travail un peu sauvage mais avec qui j'avais une complicité bien spéciale depuis 9 ans, impossible qu'il me fasse du mal, il me connaissait trop bien, savait tellement par où j'étais passée. Pourtant Gilles est plus mélangé que moi et pour ma propre survie j'ai dû mettre fin à notre "relation".
Après Gilles c'était encore plus sûr dans ma tête que je devais me tenir loin des hommes, ils sont dangereux pour moi, je prends ça trop à coeur et ils me rendent malade. Mais je ne les déteste pas pour autant, j'aime les hommes, ils sont des amis géniaux, ils me donnent une autre vue sur l'être humain (qui me fascine depuis toujours).
Donc lorsque François (the Third comme il le dit si bien
) a commencé à me parler sur RC je l'ai laissé tout naturellement entrer dans ma vie. Il me faisait sourire constamment, j'aimais ses écrits imagés, c'était facile de lui parler, toujours agréable, sans jugement, intéressant...
Puis un moment donné fallait bien se parler de vive voix, donc il m'appelle. Je ne travaillais pas cette journée-là, il me téléphone dans l'après-midi et nous avons lâché le téléphone au petit matin. Un p'tit 15 heures au téléphone avec un presque inconnu, faut le faire
mais je n'ai jamais vu le temps passer et lui non plus
.
À partir de ce jour François "the Third" a fait réellement partie de ma vie. On s'écrivait tous les jours, se parlait presque tous les jours et assez longtemps pour que je ne puisse aller travailler le lendemain, des nuits blanches à mon âge, c'est difficile
.
Le bobo c'est que je vis à Gatineau et lui... à L'Épiphanie, c'est pas la porte d'à côté, mais j'ai l'habitude maintenant des amis au loin même si c'est pas évident côté spontanéité et petite visite pour un café
.
La fin de semaine dernière c'est finalement la première rencontre "en chair et en nossssse". Stressée la Dyne comme ça se peut pas
, j'ai pris congé le vendredi pour avoir le temps d'être organisée pour recevoir ma grande visite. Il arrive le vendredi en après-midi et c'était comme s'il avait toujours fait partie de ma vie, je ne recevais pas un inconnu... enfin, pas un vrai inconnu, j'avais passé plus de temps au téléphone avec lui qu'au travail
.
Nous avons passé plus de 4 jours ensemble, il est partie mardi après-midi. Moi la fille sauvage, solitaire, qui a une peur bleue de l'envahissement et avouons-le de l'engagement, j'ai partagé ces quatre jours avec cet "inconnu" comme si nous avions toujours vécu ensemble, c'était si facile (si j'oublie les nuits blanches bien sûr
) et agréable.
C'est surtout après son départ, à nouveau seule, que j'ai pu remettre mes idées en place que j'ai réalisé que mon coeur s'ouvrait à nouveau. J'ai peur, je dirais même terrorisée
mais j'y travaille et j'ai une folle envie de me laisser aller, d'y croire à nouveau. Je me dis qu'il est impossible que je me trompe toute ma vie, qu'un moment donné c'est sûr que je vais réussir, je suis fine après tout, j'ai tout plein de qualités et si ça arrive à d'autres, pourquoi ça ne pourrait pas m'arriver à moi aussi d'être aimée juste parce que je suis "moi"?
Alors voilà, je plonge! Il est loin c'est vrai, mais avant même de nous rencontrer en réel nous étions proches, aucune raison que nous ne le restions pas. Il va venir me voir, je vais aller le voir, on se parle tous les jours, alors je laisse la Vie faire ce qu'elle a à faire.
Je ne peux dire encore que je suis follement amoureuse mais je peux dire que je l'aime ce gars-là, j'aime qui il est, ce qu'il dégage, j'aime ce qu'il me fait ressentir, on se ressemble incroyablement, nos valeurs sont à peu près les mêmes, je me soumets
à mon coeur et je le laisse à nouveau battre pour un être exceptionnel, c'est l'fun
.